Amorçant sa réflexion sur l’âme à partir d’un propos tenu par le philosophe Héraclite sur l’âme, l’auteur fait ressortir le fait que, vu l’impossibilité d’approcher l’âme (psyché) directement, nous n’avons d’autre choix que celui d’en saisir la réalité par ses manifestations. « Nous avons compris, dira-t-il, que la psychologie est l’étude de la réflexion dans le miroir et non l’étude de ce qui s’y reflète. » Aussi convient-il mieux de parler de la « profondeur de la pensée (lógos) sur l’âme » plutôt que de la « profondeur de l’âme ». Ce qui nous amènerait à une modification radicale de notre rapport au monde de la vie psychique et à un nouveau statut de la conscience. S’inspirant, au départ, de la notion de « réalité psychique » proposée par Jung pour étayer sa propre Weltanschauung, il différencie celle-ci tant de celle de Jung que de celle d’Hillman dont il fut l’ami et le collaborateur.
Marcel Gaumond Ph.D., est psychanalyste diplômé de l’Institut Jung de Zürich (1977), en pratique privée à Québec. Cofondateur avec Guy Corneau, Jan Bauer et Tom Kelly de l’Association des psychanalystes jungiens du Québec (APJQ), il fut président de celle-ci de 1989 à 1999. Il fut également fondateur avec Ursula Stuber de l’École québécoise d’Eutonie Gerda Alexander et membre formateur au sein de l’Inter-Regional Society of Jungian Analysts of North America (IRSJA). Ayant acquis un supplément de formation à San Francisco dans une approche, cette fois, néo-freudienne, Marcel Gaumond s’intéresse à tout ce qui a trait aux règles de base du processus psychothérapeutique. Ses travaux actuels portent sur ce qui serait de nature à réconcilier les paradigmes freudien et jungien.
Il encadre depuis 1995 « Les Rencontres du Ciné-Psy » qui font suite aux textes de sa chronique qui paraît cinq fois l’an dans le magazine du cinéma Le Clap (Québec) et dans celui des cinémas Beaubien et du Parc (Montréal). Il a écrit et participé à plusieurs livres et articles sur la psychanalyse et le cinéma, ainsi que sur l’eutonie.