Illustrations de Saul Kaminer – 2019 – Fisher King Press – ISBN : 978-1771690461
Les contes… ces chemins initiatiques, chemins ancestraux d’individuation. Des contes écrits ici avec une profondeur délicate. On y rencontre les mêmes éléments que dans les contes classiques, c’est-à-dire des héros, des dragons, une quête et une fin heureuse. Ici, les héros sont des humains (enfants et adultes), des astres, des couleurs, les sens, des paires d’opposés ou pas. Les dragons sont des handicaps, des traumatismes, des blessures, des défauts, des tares, etc. La quête se réalise à travers des dialogues, tant avec le monde intérieur qu’avec le monde extérieur, menant à une prise de conscience et à l’ouverture, vers d’autres mondes, de fenêtres et de portes qui ne soient pas bloquées par les monstres.
Par exemple, présentons cette petite fille qui ne peut entendre clairement les sons, car des plantes poussent dans ses oreilles ; ou cette femme rescapée des chambres
à gaz des camps de concentration dont la peau reste sèche malgré les douches ; ou encore ce bébé dont le père-roi lui pose la couronne royale sur le crâne, et y laisse une marque, pour toujours. Que vont-ils devenir ? Comment vont-ils trouver leur chemin ?
On pourrait dire que le « destin » s’est présenté à ces personnages et ils ont utilisé leur libre arbitre pour découvrir le chemin qui leur correspond fondamentalement. On pourrait l’exprimer d’une autre façon : ils ont rencontré et écouté le Soi et ont suivi ce qui faisait sens pour leur vie.
J’ai lu ces contes petit à petit et, avant de les terminer, j’ai eu un rêve dont je ne me souviens pas, seul un mot écrit en grand est resté : « HOPEFULNESS ». Ce livre parle de l’espérance pour l’humain de trouver sa voie ou une voie.
Comme dit Edgar Morin : « Il n’y a pas de solution, il y a une voie ».
Publié par le 15 décembre 2020 dans Recensions de livres